Editorial
Voici la première lettre d’information de cette nouvelle année universitaire. Une rentrée, c’est bien sûr le moment particulier pour l’accueil, en particulier de nos nouveaux collègues affectés à l’INSPÉ. En votre nom à tous je leur souhaite la bienvenue, que leurs projets professionnels puissent se conduire dans les meilleures conditions, que leur présence enrichisse nos équipes, et qu’avec eux nous puissions aller de l’avant dans la réalisation de nos missions.
Cependant, cet automne est aussi marqué par des interrogations et des évènements tragiques.
L’assassinat de notre collègue Dominique Bernard à Arras nous a tous plongés dans l’effroi et la sidération. Une barbarie qui prend pour cible les enseignants et les formateurs, c’est à dire ceux qui préparent les générations futures à œuvrer pour un monde meilleur à partir de valeurs partagées, dans le respect de la diversité et de la pluralité. Que l’enseignement soit la cible des fanatismes montre bien en quoi la formation aux savoirs et à l’esprit critique sont perçus comme des menaces contre les idéologies qui mènent au pire. Que sa famille et ses collègues soient assurés de notre soutien.
Les interrogations qui sont les nôtres sont bien sûr plus anodines comparées à ce drame, mais parmi tous les questionnements inhérents à notre activité professionnelle, la nouvelle réforme de la formation des enseignants du premier degré qui se dessine nous préoccupe plus particulièrement. Les réformes se suivent, se font et parfois se défont, suscitant tour à tour fatigue et résignation, car bien souvent elles concentrent notre attention et nous détournent de l’essentiel. L’essentiel, c’est vous : vos compétences, votre enthousiasme, votre bienveillance pour accompagner les étudiants vers un métier que nous avons-nous-mêmes choisi et auquel nous croyons. Alors fort de cette richesse collective, regardons l’avenir et notre communauté éducative avec sérénité : nous exerçons le plus beau métier du monde.
François Gauer