Editorial
En septembre prochain, nous allons lancer notre nouvelle offre de formation. C’est le résultat d’un intense travail collectif où chacun prend sa place. D’ici là, il nous reste à peaufiner les derniers éléments qui ne sont pas les moindres : ajuster les emplois du temps, prévoir les modalités d’évaluations des étudiants. Ces points ne sont pas des détails techniques, ils sont au contraire la traduction de l’offre de formation dans la vie quotidienne de nos étudiant(e)s. Ce sera à n’en pas douter une de nos préoccupations printanières.
La construction des emplois du temps, au-delà de la question de la gestion des salles que je ne sous-estime pas, nous interroge sur l’articulation temporelle des séquences, des UE, des matières, des travaux dirigés, des stages, pour que la cohérence de l’ensemble soit garantie et facilitatrice pour les apprentissages. L’évaluation des étudiants, quant à elle, nous renvoie à une autre forme de cohérence, celle qui relie les objectifs annoncés (connaissances et compétences), les pratiques pédagogiques mises en œuvre et la façon dont les apprenants vont être amenés à démontrer l’atteinte ou non de ces objectifs d’apprentissage. Les ouvrages traitant de ce sujet ne manquent pas, mais ce qui compte avant tout c’est que nous puissions expliquer nos choix, bref que des questions très simples comme qui évalue-t-on, pourquoi, comment, où, par qui, aient été explicitement formulées au long du processus d’élaboration des MECC.
Ces étapes pourraient clôturer la lente préparation d’une offre de formation sensée durer 5 ans. Elles ne vont que la lancer dans les meilleures conditions possibles, car une offre de formation est comme nous : elle est vivante, elle doit bouger, s’améliorer, se questionner. C’est le sens des enquêtes d’évaluation des formations par les étudiants qui vont bientôt être lancées, c’est aussi le sens de la démarche qualité dans laquelle l’INSPÉ s’est inscrite depuis plusieurs années et que nous souhaitons dynamiser (notamment par une direction adjointe dédiée). Notre offre va aussi évoluer en réponse à des évènements extérieurs : une réforme de la formation des enseignants que nous attendons toujours, du moins au moment où j’écris ces lignes.
Notre offre pourra également évoluer parce que nous souhaitons l’améliorer : en septembre 2024, un parcours « professorat des écoles » sera accessible dès la L1 dans la mention SEF. C’est une belle étape pour rendre visible le métier annoncé dans son intitulé. En revanche, les métiers nombreux et très diversifiés auxquels préparent les sciences de l’éducation sont souvent peu visibles pour les néo-bacheliers. C’est un sujet que nous allons aborder cette année en le prenant à bras le corps. Nous avons l’immense chance d’avoir un INSPÉ qui intègre des mentions autres que les classiques mentions MEEF : il nous faut les rendre plus visibles et lisibles, que les articulations entre métiers de l’enseignement et de la formation, à la fois s’indépendantisent encore davantage pour in fine pouvoir mieux se questionner et se faire mutuellement progresser : c’est le sens même d’une composante universitaire.
François Gauer